L'historique du système Séré de Rivières

Suite de la défaite de la guerre de 1870 avec la Prusse, la France ayant perdu l'Alsace et une partie de la Lorraine, il faut envisager la protection de la nouvelle frontière. Le 17 Juillet 1874 une loi cadre est votée, des crédits d'un montant total de 88 millions de francs sont alloués à la construction du système préconisé par le général Séré de Rivières.



Le système du général Séré de Rivières est de doter les frontières de l'est d'un ensemble de forts répondant à trois impératifs :

1) Empêcher toute offensive ennemie.
2) Faciliter la mobilisation des troupes en cas d'attaque.
3) Servir de bases de départ à une éventuelle reconquête des territoires perdus lors de la guerre de 1870.

Ce système prévoit la construction de quatre camps retranchés : Belfort, Epinal, Toul, Verdun. Ces camps doivent être reliés entre eux par des forts de liaisons, se couvrant les uns les autres du feux de leurs canons.

D'autres camps retranchés de moindre envergure sont prévus, il s'agit de Besançon, Dijon, La Fère, Langres, Laon et Reims. Ce sont tous d'importants nœuds ferroviaires.

Pour la première fois dans l'histoire de la fortification permanente, le principe du rideau défensif est mis en application.


La construction d'un fort dure entre deux et trois ans. Aussi lorsqu'en 1875 les relations franco-allemandes se détériorent au point de craindre une reprise des hostilités, de nombreuses redoutes en terre sont elles érigées afin de compléter l'ébauche du système défensif en construction. Certaines d'entre elles seront laissées en l'état, d'autre se verront complétées par des constructions en maçonnerie ou en béton.

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